lundi 19 janvier 2015

Dans l'anti-chambre du tiers-monde (2)

Lui : Country ?
Moi : Canada
Lui : Oh ! Canada cold !
Moi : Canada very cold !
Lui : Good country Canada, good !
Moi : Myanmar good country too.
Lui : No good Myanmar, no good.
Moi : No ?
Lui : No. No good government. 
Moi : Where have you learn english ?
Lui :  Sorry ?
Moi : Where - learn - english
Lui : Movies !
Moi : What's your favorite movie ?
Lui : Sorry ?
Moi : Movie - best movie ?
Lui : Ahhhhhh ! Mr Bean ! Yeah Mr. Bean.
Moi : Haha ! You like Mr. Bean ?
Lui : Love Mr. Bean ! 
Moi : How much for the taxi ?
Lui : 2$ !

Représentation fidèle de la vue que j'avais au moment de la discussion

Je lui ai laissé 4$. C'était une ride d'environ 20 minutes. Et c'était drôle parce que plus je parlais anglais, moins on se comprenait. Au Myanmar, comme dans beaucoup de villes, les chauffeur de taxi travaillent tous les jours. Celui-ci travaillait de 6h à 22h, 7 jours par semaine. Je sais pas trop comment il peut se faire d'argent hebdomadairement, mais ça doit être moins que le prix d'un repas pour deux dans un restaurant aussi simple que St-Hubert.



Mais le monde ici est sympathique ! Sont contents de voir des touristes, et ils aimeraient probablement en avoir plus. D'ailleurs, plusieurs m'ont demandé où était le party animal le plus connu du Saguenay : Maxime Tremblay. Est-ce que les birmans essaient de nous scammer un peu ? Ben oui, c'est sûr. Voici trois petites histoires.


Camion qui passe par dessus de la bouffe dans un fresh market

Étant donné que j'avais visité Yangon dans son entièreté, une des activités suggérées par Mark Wiens était de faire le tour de la ville en train. C'est une ride de 3 heures à une vitesse d'environ 8 kmh (ça aurait été plus vite à la course...). Semble-t-il que ça devient plus touristique, car il y a un genre de stand spécifique pour les étrangers qui veulent acheter un billet. Un couple d'allemands se trouvait devant moi. Ils ont payé 2 $ pour leurs deux billets. Le gars devait me trouver sympathique, car j'ai payé 50 cents.



Très fier de mon aubaine de 1.50$, j'embarque dans le train et je fais la ride. Je me suis même endormi pendant 30 minutes. À un moment donné, la faim commence à me tirailler. Le karma est bon avec moi, car une gentille dame arrive avec des genres de pâtisseries qu'elle taille sur place et enduit d'une sauce brune sucrée à la composition inconnue. Je paye 20 cents, et je déguste tranquillement cette divine sucrerie.

C'était bon, ce beignet (déformation professionnelle ?)

Observateur, je continue à regarder ce qui se passe. Mon voisin d'en face, un birman pure laine, s'en commande deux. Il paye 10 cents. Que voulez-vous, j'irai pas me plaindre pour une si petite différence.



En arrivant à mon guesthouse, le soir, je trouve un genre de dépanneur clandestin dans la rue. J'y achète deux bière et une bouteille d'eau pour 2$. Le prix est, encore une fois, très raisonnable. Quand j'y retourne le lendemain, habillé différemment et sans ma casquette des Giants, la dame me demande gentiment 3$. Pour la même chose ! Est-ce que c'est grave ? Non. Mais on a bien rigolé elle et moi quand elle a compris que j'étais le même gars que la veille !

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